Choisir une agence web au Maroc

Choisir une agence web au Maroc

Après avoir passé en revue les critères de choix d’une agence web qui vous corresponde, Bien choisir son agence web, vous avez retenu une société de développement basée au Maroc. Bonne idée, mais attention, à l’étranger aussi la compétence a un prix.

Qu’attendre d’une agence web basée au Maroc ?

L’agence web que vous avez choisie pour développer votre projet est implantée au Maroc.

Vous vous figurez déjà avoir décroché le pactole. Comprendre : un résultat répondant à vos nombreuses exigences, dans les délais impartis… à moindres frais, cela va sans dire.

Aïe, c’est là que le bât blesse : le savoir-faire se paye, en France comme à l’étranger. Même dans les pays dits « du Sud ». Certes, au Maroc, la main-d’œuvre est moins chère qu’en France, néanmoins les charges d’une entreprise n’y sont pas pour autant dérisoires. Voilà une idée préconçue à rayer de votre logiciel de pensée !

Alors, en tant que client, qu’êtes-vous en droit d’attendre d’une agence basée au Maroc ? Plusieurs choses en réalité, qui ne se mesurent pas tous en devises mais qui rentrent dans la considération suivante : « Que suis-je prêt à payer ou pas ? ».

Une proximité linguistique et culturelle

Au Maroc la langue française reste la langue du travail et des affaires.

En outre, s’il se révèle une destination dépaysante pour faire du tourisme, le pays possède une proximité culturelle importante avec les pays francophones. Cela est évidemment lié à son histoire avec la France, mais aussi aux nombreux résidents francophones établis dans ses villes, principalement à Marrakech. Les Français sont les plus nombreux parmi cette communauté.

Ce que cela apporte ? La possibilité de mieux se comprendre parce que l’on se connaît mieux, même si cela n’élude pas la différence culturelle, à prendre en compte dans son approche et pour établir la méthode de travail.

Une géographie avantageuse

Le Maroc fait partie des destinations dites nearshore.

Pour les clients du sud de l’Europe, les côtes nord-africaines ne sont pas si loin, compte tenu de la régularité des vols et de leur coût abordable.

Mais elles le sont suffisamment pour penser les déplacements et les temps de réunion autrement. « Lorsque son agence se trouve à 100 km, on se déplace, cela engendre des dépenses de carburant, des frais de bouche, mais aussi de temps, estime Salim El Bouanani, dirigeant de la société digitale MonarkIT, basée à Marrakech. Quand son agence se trouve dans un autre pays, ces temps et dépenses annexes sont optimisés. On peut aller à l’essentiel. »

Des « profils » de qualité

Ces profils, on ne les trouve pas toujours en France ou en Europe. Preuve en est, la fuite des cerveaux touche également le Maroc : selon le ministère de l’Education nationale, de la Formation professionnelle et de l’Enseignement supérieur, plus de 600 ingénieurs quittent le Royaume chaque année. Et d’après l’Association des ingénieurs de l’École nationale supérieure d’informatique et d’analyse des systèmes (Ensias) à Rabat, 80 % des lauréats des dernières promotions auraient été embauchés par des entreprises européennes.

Une fiscalité attractive

L’export de services entre le Maroc et la France n’étant pas soumis à l’application de la TVA, l’entreprise cliente basée dans l’Hexagone n’a pas besoin d’en faire l’avance. La perspective est vendeuse !

Mais pour Salim El Bouanani, cela ne signifie pas que « l’on vend nos compétences moins chères. Il s’agit d’une possibilité d’optimisation, un gain fiscal. Cela ne diminue pas le coût de la prestation ». Même si, à prestation égale, la main-d’œuvre marocaine coûte environ deux fois moins chère, pas question de sous-évaluer les compétences locales. Le temps passé se paye. Vous en demanderiez autant à l’inverse… Pensez-y !

Tiphaine Ruppert-Abbadi

Source : site internet Yabiladi, dans un article du 15 janvier 2019, intitulé « Fuite des cerveaux : «Le Maroc ne présente pas d’incitations visant à séduire ses compétences ».

Salim El Bouanani : « Respecter ses partenaires »

Pour l’agence web MONARKIT, les sociétés étrangères sont prépondérantes. France, Belgique, Suisse, Mali… Elles représentent 90 % de la clientèle de cette entreprise basée à Marrakech depuis sept ans. « Pour les clients étrangers, avec certaines attentes, il n’est pas toujours facile de trouver des structures fiables et stables. Ils ont besoin d’expertise. Le Maroc permet cela », estime Salim El Bouanani qui plaide pour une relation de partenariat plus que de sous-traitance.

Dans cette logique, les partenaires ont chacun des engagements à respecter : « Le « bon » client a confiance en l’agence qu’il choisit et avec laquelle il établit le contrat. Il est attentif à respecter la loi, a des demandes réalisables. L’argent ne résout pas tout ! Il respecte son partenaire. Le fait de travailler depuis le Maroc ne doit pas nous rendre esclave de notre travail. En miroir, il y a aussi la « bonne » agence. Celle-ci doit respecter ses engagements et veiller à l’émergence du projet commun. C’est son objectif et elle doit s’en donner les moyens. Il faut avoir conscience que l’on va passer du temps ensemble. C’est plus qu’une relation fournisseur-client ».